Les SCPI font figure de valeur refuge pendant les périodes incertaines, à la différence des autres produits de placement dont la valeur chute fortement, exposant les investisseurs à des pertes en capital possibles. La meilleure manière de sécuriser son panier de placement serait alors d’y inclure des parts de SCPI, dont la plupart se portent plutôt bien en dépit de la crise économique provoquée par le Covid-19.
Les SCPI sont de l’immobilier diversifié
C’est avant tout de l’immobilier physique qui structure le parc des SCPI : la pierre encore une fois a su se démarquer en temps de perturbations économiques puisqu’elle conserve sa valeur. Ce, en plus de la demande locative permanente, en particulier pour certaines typologies d’immeubles et en fonction des atouts qu’ils proposent.
Les SCPI jouent alors la carte de la diversification patrimoniale afin d’augmenter sa capacité à maintenir le cap en toutes circonstances. Cette diversification est d’ailleurs réalisée à tous les niveaux.
La diversification par famille de SCPI :les SCPI se classent en 3 grandes catégories : les SCPI fiscales adossées à des immeubles de logement, les SCPI de rendement qui se servent de l’immobilier professionnel, et les SCPI de plus-value ou de capitalisation.
La diversification par secteur d’activité :ce sont les SCPI de rendement qui permettent une excellente stratégie de diversification grâce aux nombreux secteurs d’activité dans lesquels évoluent les différents locataires.
La diversification par localisation géographique : les SCPI choisissent d’étendre leur patrimoine sur tout le territoire français ainsi qu’en Europe et dans d’autres nombreux pays étrangers.
Les autres boucliers des SCPI face à la crise
Les SCPI ont pris soin de sécuriser leurs baux en sélectionnant des locataires fiables et solvables. La durée de ces baux est de plus de 10 ans, voire de 20 ans dans la majorité des cas. Les loyers sont donc sécurisés, sauf si la crise touche profondément l’un ou l’autre de ces locataires et que le paiement différé ne peut être programmé à différentes échéances. Un plan de paiement des loyers est d’ailleurs mis en place par la plupart des sociétés de gestion, incluant les mesures à déclencher en cas d’insolvabilité. Or, ces risques sont faibles grâce à la sélection pointue des locataires, comme nous l’avons mentionné ci-dessus, de même qu’à la sécurisation des baux.
Toujours dans cette action de solidarité envers les locataires, certaines sociétés de gestion ont décidé de ne pas percevoir de frais de gestion sur le deuxième et le troisième trimestre de cette année.
Quelle stratégie de placement opter pendant la période de crise ?
Il est donc important de définir précisément la stratégie de placement à adopter afin de sécuriser sa mise. Ainsi, le futur investisseur devra s’intéresser davantage à la composition du parc de la SCPI, aux locataires ainsi qu’à la localisation géographique de l’ensemble des actifs. En ce qui concerne le choix des secteurs d’activité, tabler sur les immobiliers de santé se révèle payant en ces temps de crise. Il en est de même pour les entreprises qui commercialisent des produits de consommation essentiels, de même que pour celles qui se spécialisent en e-commerce et en logistique, dont le transport et la livraison. Vigilance toutefois pour les SCPI qui sont basées sur des actifs tels que les hôtels et les restaurants ainsi que les entreprises proposant des services non essentiels.
Investir en nue-propriété est aussi une stratégie de plus en plus envisagée par les investisseurs avertis. Le porter de parts en nue-propriété n’est pas autorisé à empocher les loyers, d’où son indifférence à une possible baisse des dividendes. Il ne deviendra pleinement propriétaire de ses parts qu’au bout de quelques années, lorsque le démembrement aura expiré et que la situation sera revenue à la normale.